Les psychédéliques de toutes sortes sont souvent considérés comme dangereux par le grand public, et en effet, ils provoquent souvent des effets secondaires inconfortables et parfois graves. Pour cette raison, de nombreux pays ont banni certains des psychédéliques les plus célèbres. Toutefois, certaines substances présentes dans la nature restent légales dans la plupart des pays. Les composés chimiques psychédéliques de ces substances sont généralement la mescaline, la DMT, le LSA ou la psilocybine d'origine naturelle.
Ces plantes sont souvent disponibles en vente au détail à des fins autres qu'un trip psychédélique récréatif, et restent donc sur le marché. Notez, cependant, que la légalité de certaines de ces substances est parfois floue. En outre, bien que certaines soient largement disponibles à l'achat, les raison pour lesquelles elles ne sont pas réglementées sont soit que leur méthode de consommation serait ridicule à interdire, ou que le trip qu’elles provoquent est si inconfortable ou dangereux pour la santé que leur interdiction n'en vaut même pas la peine. Les substances figurant sur cette liste sont soumises soit à des restrictions, ou ont des effets tellement négatifs que les gouvernements ne jugent pas utile de les interdire.
L'ayahuasca est une boisson faite à base de Banistriopsis caapi et de Psychotria viridis, des plantes que l'on trouve en Amazonie et récoltées par les peuples sud-américains qui ont inventé ce breuvage. La recette exacte de l'ayahuasca varie en quantités d'ingrédients et même dans les types de plantes utilisés. La base de l'ayahuasca est cependant toujours la Psychotria viridis, qui contient de la DMT. Mais il ne suffit pas d'avaler cette plante pour que ça marche.
Afin d'activer la DMT, la Psychotria viridis doit être infusée avec une plante qui contient un inhibiteur de MAO comme la Banistriopsis caapi. Cela car lorsque la Psychotria viridis est ingérée seule, la monoamine oxydase, ou MAO, décompose la DMT avant qu'elle ne puisse agir sur le corps. En ajoutant de la Banistriopsis caapi, qui contient un inhibiteur de MAO, on va empêcher la MAO de dégrader la DMT.
Les gens qui brassaient traditionnellement l'ayahuasca en Amérique du Sud croyaient qu'en les ingérant, les plantes leurs faisaient avoir des réalisations vitales. Ils l'ont donc utilisé comme un médicament. Aujourd'hui, ces peuples croient encore dans les propriétés médicinales de l'ayahuasca, et plusieurs congrégations se sont formées dans le but de permettre la consommation de l'ayahuasca en communion, dans le cadre d'un rituel visant à atteindre l'illumination. Les gens prétendent que les trips sous ayahuasca leur ont offert plus de perspicacité, une paix intérieure et la sagesse. Cela est probablement dû au fait que la boisson stimule les transporteurs de recapture de la sérotonine d'un individu. C'est aussi comme ça que fonctionnent certains antidépresseurs, c'est pourquoi quiconque prend des antidépresseurs ne doit pas essayer l'ayahuasca. Des quantités élevées de sérotonine ont été associées à la schizophrénie, et certaines personnes ayant consommé de l'ayahuasca ont connu des épisodes psychotiques. Beaucoup de gens rapportent aussi avoir eu des montées et des descentes très inconfortables, et même avoir fait l'expérience de leur propre mort.
Aussi, toute personne consommant ce breuvage éprouve presque toujours des nausées et des vomissements. Les adeptes de l'ayahuasca appellent cela la purge, et elle fait selon eux partie du processus de guérison. La DMT, l'ingrédient psychédélique actif de l'ayahuasca, est illégale dans la plupart des pays, tout comme le fait d'extraire de la DMT de quelconque substance. Cependant, la Banistriopsis caapi et la Psychotria viridis ne sont pas illégales et peuvent être trouvées en abondance relative à Hawaii et en Amérique du Sud. Il est donc tout à fait possible d'obtenir de l'ayahuasca dans la plupart de ces lieux, mais il est encore techniquement illégal de l'utiliser comme produit psychoactif. En outre, bien que beaucoup de gens ne jurent que par ses effets d'élévation spirituelle, le trip est souvent inconfortable et peut provoquer des dommages durables. Ainsi, bien qu'il soit la plupart du temps légal, l'ayahuasca doit toujours être abordé avec une extrême prudence.
Le yopo est un arbre à fleurs qui pousse en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Il est également connu sous le nom de Anadenanthera peregrina. La substance psychédélique du yopo est la DMT, comme dans l'ayahuasca. Les pois de la plante peuvent être consommés tels quels, mais ce mode de consommation donne lieu à un trip très doux. Traditionnellement, les pois sont broyés et traités avec du citron vert ou d'autres plantes pour activer la DMT. Aujourd'hui, c'est la poudre de citron vert qui est généralement utilisée. De l'eau est ajoutée à la poudre, et elle est pétrie pour faire de la pâte. Ensuite, elle est séchée à feu très doux et moulue à nouveau pour en faire de la poudre. Elle est ensuite inhalée par le nez. Elle peut être consommée de la même façon que d'autres poudres à priser, mais cela conduira à des brûlures intenses dans les narines. Certaines personnes consomment ce produit en groupe et évitent la douleur en soufflant le yopo dans le nez de l'autre personne avec une pipe.
Le trip qui en résulte est généralement caractérisé comme inconfortable mais instructif. Les consommateurs ont des visions aux couleurs vives et des hallucinations qui semblent réelles. Ils entrent dans une sorte de stupeur qui dure environ 45 minutes. Comme avec l'ayahuasca, les gens ont souvent de belles visions, font des réalisations troublantes, et éprouvent de l'inconfort pendant le trip mais émergent en se sentant plus sereins. Au début du trip, le produit provoque aussi des nausées et des vomissements.
Comme pour l'ayahuasca, posséder du yopo n'est pas illégal dans la plupart des pays. Cependant, la DMT est une substance contrôlée, et son extraction de l'arbre est illégale. Gardez cela à l'esprit avant de décider de faire de la poudre avec du yopo.
L'Hawaiian Baby Woodrose (Argyreia nervosa) est en fait originaire d'Inde, mais les humains l'ont propagé jusqu'à Hawaii, dans les Caraïbes et dans certaines parties de l'Afrique. Son ingrédient psychédélique est le LSA. Le LSA est le précurseur naturel du LSD. Bien que le LSA et le LSD aient des structures chimiques similaires, le LSA produit généralement des effets plus doux et qui permettent une meilleure concentration.
L'Hawaiian Baby Woodrose est consommée soit en mâchant trois ou quatre graines ou en les infusant dans un thé. Les effets durent normalement jusqu'à huit heures, mais une sensation de sérénité peut s'en suivre et durer jusqu'à douze heures de plus. Quand ils sont sous l'influence de la plante, ses consommateurs font généralement l'expérience de visions colorées, d'hallucinations visuelles et auditives, d'un sens altéré du temps et de l'espace, d'une euphorie et de fatigue. Les nausées et les vomissements sont des effets secondaires courants, c'est pourquoi il est préférable de prendre l'Hawaiian Baby Woodrose à jeun. Certains consommateurs ont aussi connu des épisodes de psychose après avoir pris une trop grosse dose.
Comme la DMT, le LSA est une substance sujette à des restrictions sur son accès, et son extraction est illégale dans la plupart des pays. Cependant, la Hawaiian Baby Woodrose est disponible sur le marché dans la plupart des pays pour sa valeur ornementale, et elle est donc facile à obtenir. Gardez tout de même à l'esprit que le contenu chimique des graines n'est pas uniforme, et qu'il est donc impossible de connaître leur qualité sans technologie toxicologique. Certaines graines peuvent être plus toxiques que d'autres et causer des complications.
Le Mimosa hostilis, ou jurema, est un arbre qui pousse en Amérique du Sud, du Brésil au Mexique. Comme l'ayahuasca et le yopo, le jurema contient de la DMT, que l'on trouve dans les feuilles, l'écorce et les racines. Il doit également être combiné avec une plante contenant inhibiteur de MAO pour activer la DMT.
Le Mimosa hostilis est généralement préparé en boisson, comme l'ayahuasca. Traditionnellement, la racine ou l'écorce est taillée, et les copeaux sont mijotés dans de l'eau pendant des heures jusqu'à ce que le liquide devienne épais et trouble. La boisson est utilisée par les peuples du Brésil pour traiter l'inflammation et quelques autres maladies, ainsi que pour encourager l'exploration spirituelle.
Les trips engendrés par le jurema sont semblables aux trips induits par d'autres plantes contenant de la DMT. Ses consommateurs font souvent l'expérience de visions lumineuses, d'hallucinations auditives et visuelles complexes et de révélations spirituelles. Ceux qui prennent du jurema avec d'autres substances, ou lorsqu'ils sont émotionnellement instables peuvent avoir un trip inconfortable ou même effrayant, pensant parfois qu'ils sont poursuivis tout en étant incapables de bouger. Comme les plantes mentionnées plus haut, le Mimosa hostilis n'est pas illégal dans la plupart des pays, mais l'extraction de sa DMT l'est. Pour cette raison et parce que le jurema a le potentiel de provoquer un bad trip, le produit doit être consommé avec prudence.
Morning Glory (Ipomoea violacea)
est le nom utilisé pour plusieurs espèces de fleurs, cultivées partout dans le monde. La composante psychoactive du Morning Glory est le LSA. Il a été utilisé par des peuples ancestraux comme les Egyptiens pour la guérison physique et spirituelle.
Le Morning Glory est consommé en ingérant des graines. Une bonne dose pour commencer est de 25 graines, mais la plupart des gens prennent de 100 à 400 graines pour pouvoir avoir un trip satisfaisant. Le trip peut commencer en seulement une heure si les graines sont prises à jeun, mais l'effet peut prendre plusieurs heures à atteindre son apogée. Une fois que le trip a commencé, il dure en général de six à dix heures.
Les Morning Glory sont communément cultivées à des fins décoratives et sont donc largement disponibles sur le marché, mais le LSA reste évidemment une substance sujette à restrictions. En outre, comme pour d'autres produits à base de LSA, les graines de Morning Glory ne doivent pas être ingérées si la personne est sous antidépresseurs en raison du danger que présente la combinaison de LSA avec les IMAO souvent présents dans ces médicaments.
La noix de muscade (Myristica fragrans) , l'épice que l'on trouve dans la plupart des pâtisseries, peut en fait produire des effets psychédéliques intenses. Le composé psychédélique de la noix de muscade est la myristicine, un précurseur de la MMDA. Certains suggèrent que cette épice contient aussi probablement d'autres composés psychédéliques.
À petites doses, la noix de muscade n'a aucun effet. L'effet psychédélique arrive seulement après l'ingestion d'une à trois cuillères à café. Après environ 30 minutes, les consommateurs éprouvent souvent des nausées, ont des vomissements ou la diarrhée. Après quelques heures, ils peuvent avoir des problèmes cardiaques et nerveux. Les effets psychédéliques ne commencent pas avant sept à huit heures, menant certaines personnes à en prendre plus dès le départ pensant que la dose prise initialement ne fait pas effet. Un comportement pouvant conduire à une overdose. Le consommateur a alors des hallucinations visuelles et auditives pouvant durer jusqu'à 30 heures.
La noix de muscade est largement disponible car selon la FDA, ses effets secondaires sont tellement désagréables que très peu de personnes se risquent à en abuser. Cette épice peut causer une détresse gastronomique et des bad trips, sans mentionner le fait qu'avaler trois cuillères à soupe de cette puissante poudre est généralement très inconfortable. Certaines personnes prétendent que si on mélange une cuillère à café de noix de muscade dans une infusion contenant des clous de girofle et de la cannelle, ses effets secondaires négatifs sont réduits, mais ce n'est absolument pas prouvé. Ce produit ne doit, lui non plus, pas être pris par quelqu'un sous antidépresseurs.
La Salvia est une plante originaire des forêts du Mexique. Elle est l'un des psychédéliques naturels les plus puissants. L'ingrédient psychoactif de la Salvia est la salvinorine, que l’on trouve principalement dans ses feuilles.
La Salvia peut être consommée en infusion ou fumée.
Les effets produits par la Salvia durent beaucoup moins longtemps que ceux de la plupart des produits mentionnés précédemment. Ils commencent environ une minute après l'ingestion et ne durent qu'autour de 30 minutes. Pendant le trip, ses consommateurs ont généralement des hallucinations vives, une synesthésie, des sautes d'humeur, transpirent, et font l’expérience d'une dissociation.
En partie à cause de sa puissance, la Salvia est illégale dans certains pays, y compris dans la plupart des États-Unis. Elle est légale en France, au Royaume-Uni, au Portugal et aux Pays-Bas.
Bien que les produits mentionnés ci-dessus soient tous des plantes ayant des propriétés psychoactives naturelles, nous avons ajouté le crapaud du Colorado (Incilius alvarius) à cette liste car il produit bel et bien naturellement une substance psychédélique et qu'il est techniquement légal. Le crapaud, aussi connu sous le nom de crapaud du désert de Sonoran, vit en Arizona, en Californie, au Nouveau-Mexique et dans certaines régions du Mexique. Il a la capacité de sécréter du poison comme mécanisme de défense pour repousser les prédateurs, et ce poison contient de la bufoténine, qui produit des effets psychoactifs.
Le crapaud du Colorado excrète du poison provenant de ses glandes, qui peut être récolté à des fins récréatives. Puisque la substance est un poison, elle ne peut pas être mangée et elle est généralement fumée. Les effets qui en résultent commencent en seulement quelques secondes et ont un effet incapacitant sur le consommateur pendant 20 à 30 minutes, le temps que le trip se produise. Certaines personnes rapportent s'être senties étrangement alertes et avoir ressenti une sensation d'unité et de paix avec le reste du monde, mais la plupart ont du mal à mettre des mots sur leur expérience. Le temps et l'espace semblent déformées, et les hallucinations auditives et visuelles sont fréquentes. Le produit semble fonctionner de la même façon que la psilocybine et, à l’instar des consommateurs de champis, les personnes souffrant de dépression et d'anxiété témoignent souvent d'une amélioration de leurs symptômes après leur trip.
La bufoténine est une substance contrôlée dont l'extraction est illégale. Cependant, la possession du crapaud n'a pas été interdite pour plusieurs raisons. Premièrement, pour extraire la substance, il faut trouver et capturer un crapaud. Une chose souvent difficile. Ensuite, le poison doit être transformé en une substance fumable pour que le consommateur évite ses effets toxiques. Dans l'ensemble, les cas de personnes utilisant ce crapaud pour tripper sont si rares que la FDA ne pense pas qu'il soit utile de poursuivre en justice les chasseurs de crapauds.
Les truffes magiques sont similaires aux champignons hallucinogènes mais sont en fait une partie différente du même champignon. Les truffes poussent sous terre, ont une apparence différente et un goût différent de celui des champignons. Elles sont également plus faciles à doser avec précision en raison de la distribution uniforme de la psilocybine qu'elles contiennent. Le composé actif de la truffe est donc la psilocybine. La première truffe magique a été récoltée en Floride, mais très peu poussent encore à l'état sauvage aujourd'hui. Les truffes magiques sont cultivées presque exclusivement par des détaillants, des botanistes et des amateurs.
Les trips sous psilocybine durent de quatre à six heures et provoquent des visions, des pensées inhabituelles et des expériences spirituelles. L'expérience est dite être similaire à celle du LSD, en plus doux. Ses consommateurs rapportent des effets confortables, intéressants, et dans l'ensemble peu de bad trips. La FDA a récemment conclu que la psilocybine pourrait en fait constituer un traitement viable pour la dépression, en particulier quand d'autres traitements ont échoués. Toutefois, la recherche en est encore à ses débuts.
Les truffes (sclerotia) ne sont pas légales partout. Elles sont en fait illégales un peu partout, à l'exception des Pays-Bas. Certains pays ont tout de même dépénalisé la consommation des truffes, et une légalisation complète pourrait peut-être s'en suivre.
Au final, aucune des substances énumérées ci-dessus n'est une façon vraiment sûre et légale d’avoir une expérience psychédélique. La plupart d'entre elles sont des substances réglementées, et l'extraction de leurs composés psychoactifs est interdite. Pour les produits les plus largement disponibles, ils sont faciles à obtenir car le trip qu'ils provoquent ou leurs effets secondaires sont si inconfortables que peu de gens s'y aventurent, et ils ne valent donc même pas la peine d'être interdits. Soyez donc prudent en essayant l'une des substances évoquées ci-dessus. Faites vos propres recherches pour vous assurer que vous n'enfreignez pas la loi là où vous vivez, et assurez-vous que vous êtes dans une bonne optique physiquement et émotionnellement avant d'essayer l'une de ces substances.
Le peyote (Lophophora williamsii) est un petit cactus trapu et sans épine qui contient de la mescaline, ainsi que de petites quantités d'autres alcaloïdes psychoactifs. Il est originaire des régions du nord du Mexique et du sud-ouest du Texas, mais il est consommé dans le monde entier et peut être cultivé dans d'autres environnements, bien que plus difficilement. Cette plante est employée comme médicament et enthéogène par diverses tribus amérindiennes depuis des milliers d'années, pratiques par ailleurs toujours d’actualité. Certaines tribus consomment du peyote (à petites doses) pour traiter les maux de dents, la fièvre, les rhumatismes, les maladies de la peau, les rhumes, etc.
La partie du cactus peyote qui intéresse les psychonautes est sa couronne - les petites parties aériennes du cactus en forme de disque, parfois appelées "boutons". Celles-ci contiennent la mescaline, et si elles sont récoltées correctement, leurs racines formeront un cal et un nouveau sommet. Si le bouton n'est pas récolté correctement, la plante entière mourra.
Les boutons de peyote peuvent être mâchés ou bouillis dans de l'eau pour en faire un thé psychédélique. La plante elle-même est extrêmement amère et la plupart des gens ressentent des nausées peu après avoir bu le thé. Certaines personnes vont jusqu’à vomir. Le trip sous peyote peut durer de 10 à 12 heures, et ses effets peuvent inclure le fait de voir les couleurs plus vivement, de ressentir une euphorie, des expériences religieuses, des hallucinations avec les yeux fermés et ouverts, entre autres. Comme pour tous les psychédéliques, les expériences peuvent varier selon l'individu, la dose et le contexte.
La légalité du peyote varie d'un pays à l'autre et dépend parfois du contexte dans lequel le peyote est utilisé. Par exemple, aux États-Unis, les Amérindiens sont autorisés à utiliser cette drogue lors de leurs cérémonies, tout comme les non-Amérindiens qui assistent à ces cérémonies. Toutefois, l'usage récréatif est reste le plus souvent interdit dans de nombreux États.
De nombreux sirops contre la toux en vente libre contiennent du dextrométhorphane, également connu sous le nom de DXM. Aux doses recommandées par les médecins, la quantité de DXM contenue dans le sirop contre la toux ne provoque aucun effet psychoactif. Toutefois, des doses plus élevées peuvent provoquer une dissociation et des hallucinations vives chez les personnes qui les consomment. À fortes doses, certaines personnes font même état d'expériences extracorporelles. Le trip sous DXM est parfois appelé "robo-tripping", dérivé du médicament contre la toux de la marque Robitussin.
Un médicament contre la toux avec lequel on peut tripper peut sembler très pratique, mais il faut faire attention : de nombreux médicaments contre la toux contiennent également de l'acétaminophène. Une surdose d'acétaminophène peut provoquer une insuffisance hépatique aiguë ou chronique, et le ratio DXM-acétaminophène est souvent tel qu’il est nécessaire d’absorber des niveaux dangereux d'acétaminophène pour obtenir les effets de DXM souhaités.
Le sirop contre la toux est un psychédélique "légal" car il n'est pas réglementé ; cependant, cette absence de réglementation signifie que vous êtes seul responsable de votre santé si vous décidez d’en prendre pour tripper. Renseignez-vous sur les ingrédients contenus dans votre sirop contre la toux, faites attention à la dose d'acétaminophène, ne le mélangez pas avec d’autres médicaments et soyez toujours conscient des risques avant de vous lancer.
Notez que le DXM a des effets différents selon la dose ingérée :
Le cactus torche péruvien (Echinopsis peruviana) est un cactus bleu-vert pouvant atteindre six mètres de haut. Tout comme certaines autres espèces de cactus, la cactus torche péruvien contient de la mescaline. Heureusement, il est aussi l’un des cactus les plus massifs, et donc l'un des cactus les moins concentrés en mescaline, qui ne représente que 0,24 % du poids de la plante.
La façon la plus simple d'utiliser ce cactus est de lui retirer ses épines et sa peau dure, puis de manger la couche charnue du cactus se trouvant entre sa peau et son noyau de bois. Le goût est très amer, c'est pourquoi certaines personnes font plutôt le choix de le préparer en infusion. Pour ce faire, on coupe la chair du cactus en petits morceaux et on les fait bouillir pendant deux ou trois heures. Le cactus torche péruvien provoque fréquemment la nausée, qui peut parfois aller jusqu’à des vomissements.
Le trip de mescaline avec ce cactus se déclenche généralement après environ une heure (45-90 minutes), culmine au bout d’environ quatre heures et peut durer jusqu'à huit heures. Ce trip peut modifier radicalement la perception du consommateur, de nombreuses personnes ayant fait état d’hallucinations intenses avec les yeux fermés telles que des motifs, des mosaïques et des spirales qui parfois se transformaient en objets plus “réels" tels que des bâtiments ou des personnes. Pendant le trip, la vie peut alors donner l’impression d’un rêve éveillé dans lequel on peut percevoir son corps changer de forme et de taille, ou voir les propriétés de la réalité s’altérer. Par exemple, des pierres peuvent sembler molles, ou l’ont peut avoir l’impression que nos mains passent l’une à travers l’autre. Le plus souvent se font sentir une euphorie, ou un rire incontrôlable. Il arrive toutefois que certaines personnes éprouvent des sentiments d'anxiété et de répulsion intenses.
Officiellement connue sous le nom de Diplopterys cabrerana, la chaliponga est une vigne qui pousse dans le bassin amazonien, qui s'étend du Brésil à la Colombie, en passant par l’Équateur et le Pérou. C'est une source de DMT utilisée de longue date dans la confection de l'ayahuasca, mais qui est inutile en soi. Comme pour toutes les recettes d'ayahuasca, un inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) est nécessaire. Cette substance empêche le corps de digérer la DMT avant de l’avoir absorbé et d’en avoir ressenti les effets.
Si vous être muni de chaliponga et d’un IMAO, l'ayahuasca est facile à faire : il vous suffit d'écraser les vignes et votre composant IMAO ensemble, de les mettre dans une casserole et de les faire bouillir pendant quatre heures. Égouttez la marmite dans un bocal, répétez le processus, et versez toute l'eau dans une autre marmite. Placez le tout à feu doux jusqu'à ce que la quantité d'eau soit raisonnable à boire - n’attendez pas trop cependant, ou vous vous retrouverez avec un produit trop cuit et rempli de DMT inactive. Et n'oubliez pas que si la chaliponga est légale, l'ayahuasca ne l'est pas dans bien des pays.
Il est important de noter que les IMAO affectent la façon dont votre corps traite certaines substances chimiques, et celles-ci vont bien au-delà de la simple DMT. Les IMAO interagissent avec les tryptamines et peuvent provoquer de dangereuses augmentations de la pression sanguine. Pour cette raison, pendant les 24 heures précédant la prise d’IMAO et pendant trois semaines ensuite, évitez de consommer tout ce qui figure sur cette liste. Certaines de ces interactions peuvent être mortelles, il est donc cruciale que vous vous informiez sur leurs implications !
La rue de Syrie (Peganum harmala) pousse sur des sols salins dans les régions méditerranéennes et désertiques tempérées, mais elle s'est également répandue en Afrique du Sud, au Mexique, en France et dans de nombreux États des États-Unis. Puisqu’elle contient des IMAO, elle peut être employée en tant que potentialisateur avec une plante contenant de la DMT pour faire de l'ayahuasca.
Contrairement à de nombreux autres IMAO couramment utilisés, la rue de Syrie contient également plusieurs alcaloïdes hallucinogènes. Si elle est prise à la dose correcte, la rue de Syrie peut, à elle seule, provoquer de puissants trips pouvant durer de 5 à 8 heures. Les graines peuvent être mâchées, mais en raison de leur goût extrêmement amer, beaucoup de gens préfèrent la préparer en infusion avec de l'eau froide ou moudre les graines. La rue de Syrie agit également en tant que potentialisateur avec d'autres substances. Par exemple, elle a la capacité d’augmenter la durée d'un trip sous champignons hallucinogènes, allant parfois jusqu’à la doubler. À noter que dans plusieurs États américains, la rue de Syrie est considérée comme une espèce envahissante et ne peut donc pas être vendue. Cette interdiction n’est donc pas due à une quelconque tentative d’empêcher sa consommation à des fins récréatives.
Officiellement connu sous le nom de Banisteriopsis caapi et parfois appelé à tort ayahuasca, le caapi est une vigne endémique de la forêt amazonienne. C'est l'un des ingrédients que l’on retrouve le plus couramment dans les brassins d'ayahuasca, bien qu’il ne soit pas le composant contenant de la DMT. Il contient en fait les IMAO qui permettent au corps d’absorber la DMT. Même si ces composés ne sont pas connus pour être de puissants hallucinogènes, certains rapportent avoir fait l’expérience de trips intenses avec une dose suffisamment élevée.
Les trips provoqués par le caapi à lui seul ne sont pas très bien documentés. Toutefois, des témoignages anecdotiques nous indiquent l’apparition d’effets secondaires tels que des distorsions visuelles, des hallucinations (visions de personnes ou d'êtres paraissant réelles), la sensation que l’environnement autour du sujet est mouvant, ainsi que des expériences extracorporelles. Comme la plupart des autres plantes dont l'ayahuasca est dérivée, le caapi est légal dans la plupart des pays du monde.
L'ibogaïne est un composé psychédélique naturel produit par des plantes de la famille des Apocynaceae, telles que l'iboga de Tabernathe, le Voacanga africana et la Tabernaemontana undulata.Lestribus pygmées d'Afrique centrale ont été les premières à découvrir les propriétés psychoactives de l'écorce de racine de l'iboga, qui les ont ensuite transmises à d'autres tribus. Les explorateurs français l'ont ensuite découvert et ont ramené l'iboga en Europe au début du XXe siècle.
Dans la médecine et les rituels traditionnels africains, l'écorce de racine était mâchouillée dans le but de provoquer des hallucinations. Aujourd'hui, l'ibogaïne est toujours employée comme médicament - elle est prometteuse dans le traitement de la toxicomanie, et est utilisée dans des cliniques au Mexique, au Canada, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud, au Costa Rica et en Nouvelle-Zélande.
Un trip sous ibogaïne se déroule en deux étapes : la phase hallucinogène et la phase d'introspection. La première est une expérience onirique et psychédélique qui dure de 4 à 6 heures. La phase d'introspection suit, et peut permettre aux sujets de surmonter leurs peurs et leurs émotions négatives. Certains disent que l'ibogaïne donne l'impression de faire un rêve éveillé.
Le cactus San Pedro (Echinopsis pachanoi) pousse dans les montagnes des Andes, en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Équateur et au Pérou, et peut atteindre une taille incroyable - le spécimen détenant le record mesurait 12 mètres de haut ! Ce cactus est employé à des fins religieuses et curatives par les habitants de cette région du monde depuis des milliers d'années. À la suite de la conquête espagnole, l'Église catholique romaine a tenté, en vain, d’éradiquer sa consommation. C'est peut-être même la religion catholique qui a inspiré le nom du cactus : selon les autochtones, tout comme Saint Pierre se tenant aux portes du paradis pour laisser entrer les justes, ce cactus permettrait aux gens d'atteindre le paradis sans quitter la terre.
Le cactus San Pedro contient une grande quantité de mescaline (jusqu'à 4,7 % du poids sec de la plante) ainsi qu'un certain nombre d'autres alcaloïdes. Sa culture est légale dans de nombreux pays, ce qui n’est pas le cas en revanche de la préparation de la mescaline qu'il contient à des fins de consommation récréative.
Comme la plupart des cactus psychédéliques, le cactus San Pedro est extrêmement amer. Il commence à faire effet dans les 15 à 40 minutes, effets qui peuvent parfois ne pas atteindre leur apogée avant trois heures. La descente dure également environ trois heures, laissant place à des effets résiduels pouvant rendre le sommeil difficile pendant un certain temps. Il est dit que le trip sous cactus San Pedro rend extraordinairement lucide, que l’on s’y sent totalement en contrôle et détendu, même en plein milieu du trip.
Le trip commence souvent par de la somnolence ou des vertiges et une sensation de picotement dans les veines. Pendant cette phase, les nausées et les vomissements sont des effets secondaires relativement courants. Le trip peut provoquer des hallucinations très colorées, une synesthésie, des expériences extracorporelles et altérer la conscience spatiale.
L'amanita muscaria (ou amanite tue-mouches) est peut-être le plus emblématique de tous les champignons : ce champignon à tête rouge et à taches blanches a souvent été récupéré dans la culture pop, de Super Mario Bros à Alice au pays des merveilles, entre autres. L'ingrédient psychoactif de ce champignon est un composé appelé muscimol, un composé pouvant provoquer de l'euphorie, un état onirique, des expériences extracorporelles, des hallucinations et une synesthésie. À de fortes doses, elle peut provoquer des bouffées délirantes voire même une dissociation. Les champignons de ce type sont historiquement employés en tant qu’enthéogènes par les peuples indigènes de Sibérie.
L'amanite tue-mouches est considérée toxique, mais les décès suite à son ingestion sont extrêmement rares. En faisant bouillir les champignons deux fois, leur toxicité se réduit considérablement et le muscimol se décompose, entraînant l’inactivation de sa psychoactivité. Ceux qui consomment ce champignon à des fins récréatives, cependant, veulent que le muscimol reste psychoactif. Ils doivent donc également accepter de supporter les effets secondaires de l'ingestion d'un léger poison.
Heureusement, la dose nécessaire pour tripper est faible - un seul petit chapeau de champignon suffit généralement pour un novice. 1 à 3 chapeaux, soit 5 à 10 grammes, provoqueront un trip d’intensité moyenne, et 3 à 6 chapeaux de taille moyenne entraîneront un trip très intense. Les champignons sont généralement séchés, ce qui permet à une plus grande quantité de l'acide iboténique présent dans le champignon de se transformer en muscimol, augmentant alors la puissance du produit. Ce champignon peut également être consommé sous forme d’infusion. Celle-ci occasionnera des effets secondaires tels que la nausée, une transpiration, une perte de coordination, une somnolence et la salivation. Quant au trip en lui-même, les gens rapportent une sensation de tranquillité et d'euphorie ainsi qu’une altération de leurs sens et de leur perception. Les effets commencent généralement 30 à 90 minutes après l’ingestion et durent de quatre à dix heures.
En Turquie, des abeilles issues originalement des falaises himalayennes produisent un miel psychoactif communément appelé "miel fou". Il s'agit d'un miel trouble, de couleur rouge-brune, pouvant provoquer des hallucinations. Les locaux de la région l’emploient en petites quantités comme un remède de grand-mère pour traiter l'hypertension, le diabète, les rhumatismes, etc. Les visiteurs sont connus pour en prendre trop et s'empoisonner en cherchant à obtenir une expérience psychédélique. C'est pourquoi les boutiques qui commercialisent du miel fou en font rarement la publicité.
Les abeilles des falaises himalayennes sont les plus grandes du monde et elles construisent leurs ruches tout en haut des falaises. Ces deux faits rendent ce miel extrêmement difficile à récolter. Toutefois, selon les gens du coin, l’effort en vaut la peine. Ce ne sont pas les abeilles elles-mêmes qui produisent les composés psychoactifs que l'on trouve dans leur miel ; ces composés proviennent en réalité des fleurs de rhododendron dont les abeilles se nourrissent. Deux ou trois des plus de 700 espèces de rhododendrons produisent de la grayanotoxine, le composé neurotoxique qui se retrouve dans le miel et qui a un effet psychoactif sur les humains.
Le “trip” sous miel fou est plus corporel que cérébral, soit très pauvre en hallucinations significatives. Cela est du au fait que la grayanotoxine est techniquement un “délirant” plutôt qu'un véritable psychédélique. Elle rend extrêmement détendu, euphorique, et provoque une sensation de chaleur agréable dans tout le corps. Si l’on en prend trop, elle peut entraîner le fait de voir flou, une confusion, une désorientation, des vomissements et la diarrhée, en plus de la gêne occasionnée par une dose trop élevée. La population locale recommande de ne jamais consommer plus d'une cuillère à café à la fois.
La Virola elongata est un arbre qui pousse à l'état naturel dans une grande partie de l'Amérique du Sud. Les Yanomami savent depuis longtemps comment utiliser la Virola en tant qu’enthéogène en transformant la résine en poudre puis en la "sniffant". Ils appellent cette résine en poudre "nyakwána". L'ingrédient psychoactif de la Virola est la DMT.
Il n'existe malheureusement que bien peu de preuves anecdotiques réellement disponibles qui pourrait nous permettre de savoir à quoi nous attendre en consommant de la Virola elongata. Plusieurs rapports sur erowid témoignent du fait que les sujets n’auraient ressenti que peu ou pas d'effet psychédélique après avoir ingéré différentes plantes de la famille des Virola, mais qu'ilsauraient en fait ressenti une douleur horrible, comme une brûlure, dans les sinus.
Une autre personne a rapporté qu'après avoir fumé deux “bowls” de Virola, elle avait vécu des expériences extracorporelles intenses et de multiples hallucinations de rencontre avec divers extraterrestres et êtres d'un autre monde, ainsi que d'intenses altérations de ses sens. Vous pouvez le lire par vous-même pour plus de détails, mais faites attention - la lecture pour heurter la sensibilité des moins avertis (et puisqu’il s'agit d'autodéclarations, il n'y a aucun moyen de savoir si c'est vrai). Dans un quatrième rapport, une autre personne indique avoir éprouvé une sorte de séparation de son propre corps, de légères hallucinations visuelle, une sensation de "défonce" et que des choses normalement familières lui semblaient nouvelles et excitantes.
L’Anadenanthera colubrina, également connu sous le nom de vilca, est un arbre qui pousse en Amérique du Sud et qui est étroitement apparenté au yopo. Les peuples indigènes des régions où cet arbre pousse utilisent les cosses de haricots de l'arbre pour fabriquer une poudre hallucinogène qu'ils appellent vilca ou cebil. Les cosses de haricots sont d'abord grillées jusqu'à ce que les enveloppes puissent être retirées. Ensuite, les haricots sont broyés au mortier et au pilon et mélangés avec des formes naturelles d'hydroxyde de calcium ou d'oxyde de calcium.
La vilca contient de la DMT, mais elle en contient très peu. Son principal composé psychoactif est la bufoténine, un alcaloïde psychoactif que l'on trouve également dans les crapauds du Colorado. Elle peut contenir jusqu'à 12,4% de bufoténine. La poudre fabriquée à partir d’Anadenanthera colubrina est tout aussi efficace lorsqu'il est ingérée par voie sublinguale que par voie intranasale. Selon une étude, les effets de la bufoténine sont similaires à ceux du LSD et de la mescaline, mais ils apparaissent et disparaissent plus rapidement.
La plupart d'entre nous en savent déjà beaucoup sur les psychédéliques “classiques”, le LSD et la psilocybine (et la DMT, la mescaline et l'ayahuasca, selon votre façon de voir les choses). Cependant, ce sont loin d'être les seules substances pouvant induire un trip hallucinogène. La nature est remplie de psychédéliques, et l’on trouve des plantes psychoactives partout dans le monde, sur tous les continents. Beaucoup d'entre elles sont par ailleurs légales - au moins sous une forme ou pour certains usages.
Bien que tous les psychédéliques mentionnés dans cet article soient légaux dans certains pays, les lois diffèrent évidemment d'un pays à l'autre. Les lois relatives à la quantité de ces substances que vous êtes en droit de posséder, l'endroit où vous pouvez la garder et de quelle manière vous pouvez l’employer varient. Si vous prévoyez de faire des expériences psychédéliques avec l’une d’entre elles, assurez-vous de vous renseigner au préalable sur les lois locales, en plus de la substance elle-même. Veillez à respecter la loi et à rester en sécurité. Bon trip !